Les entreprises subissent de plus en plus de pression pour adopter des pratiques d’approvisionnement responsable (AR) (Le et al., 2022 ; Singh et Misra, 2021). Mais contrairement aux grandes entreprises, la recherche dédiée aux PME en cette matière est maigre et éclatée. Il faut maintenant en faire une synthèse et en structurer les grandes tendances. Pour cela, nous effectuons une revue de littérature incluant 20 articles publiés entre 2008 et 2022.

Deux types de pratiques ressortent des résultats préliminaires : soit les PME collaborent avec leurs fournisseurs pour codévelopper des solutions responsables, soit elles exercent sur eux des moyens normatifs ou règlementaires. Egalement, les pratiques d’AR sont influencées par des facteurs individuels (valeurs), organisationnels (taille, ressources, capacités…) et institutionnels. Mais elles peuvent être freinées par des problèmes d’accès aux ressources ou les coûts associés aux pratiques durables. Toutefois, les PME sont conscientes des effets positifs des pratiques d’AR sur leur performance. Elles y adhéreraient volontiers avec l’appui des investisseurs, ONG ou organismes publics.

Cette présentation s’interrogera, dans un premier temps, sur l’engouement pour le concept, discutera l’originalité du récit dominant de l’économie circulaire et abordera ses racines historiques. Dans un second temps, elle mettra en évidence les limites de la circularité faible, visant une adaptation à la marge du système économique dominant, à laquelle elle opposera la circularité forte, fondée sur des principes de sobriété et d’allongement de la durée de vie des produits.

Conférencier :

Gildas Agbon est doctorant en management, affilié au Laboratoire Interdisciplinaire de la Responsabilité Sociale des Entreprises (LIRSE) de l’Université Laval.  Il est titulaire d’une maitrise scientifique (M. Sc.) en gestion des organisations obtenu à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) et d’un Master en GRH de l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM) du Bénin. Ses intérêts de recherche touchent aux effets socio-organisationnels de la digitalisation, les organisations alternatives, la responsabilité sociétale des entreprises, ainsi que la diversité culturelle dans les organisations. Dans le cadre de son doctorat, il cherche à comprendre comment les organisations alternatives utilisent les outils digitaux modernes pour faire face aux grands défis sociétaux.

Le RRECQ est soutenu par les Fonds de recherche du Québec.
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