Le professeur Amin Chaabane et son équipe ont étudié l’impact de l’implantation de cafés circulaires pour améliorer la collecte de marc de café. Découvrez le résumé de leurs travaux.  

Résumé

La tendance à la hausse de la consommation de café persistant, l’utilisation des marcs de café usagés devient de plus en plus impérative en raison de leur richesse en divers composés organiques tels que la graisse, la cellulose, l’hémicellulose et la lignine, qui présentent un potentiel d’applications diversifiées. L’intégration des déchets de café dans le cadre de l’économie circulaire est essentielle pour promouvoir la durabilité. Néanmoins, les incertitudes entourant le processus de collecte posent des problèmes pour gérer efficacement la circularité au sein de la chaîne de valeur du café. En réponse à ces défis, nous proposons un système innovant et durable conçu pour optimiser le processus tout en atténuant les impacts négatifs sur l’environnement, la société et la qualité du produit final. 

Ce système implique la mise en place de cafés circulaires (CC) fonctionnant comme des dépôts de collecte locaux au sein du réseau de déchets de café et équipés de poubelles intelligentes et de technologies de pré-séchage. Compte tenu des implications sociales et environnementales, nous avons soigneusement évalué les stratégies optimales de localisation, d’allocation et d’acheminement de ces cafés circulaires. Cette étude témoigne de notre optimisme quant au potentiel des nouveaux modèles commerciaux visant à créer des systèmes intelligents et durables de collecte et de traitement des déchets de café. En outre, elle explore la perspective passionnante de l’intégration des technologies de l’industrie 4.0 (I4.0) dans la chaîne de valeur du café, en soulignant comment ces avancées peuvent répondre aux incertitudes existantes. 

La recherche se concentre sur l’évaluation de deux modèles distincts : l’un impliquant des cafés circulaires et l’autre non. Les deux modèles offrent des indications précieuses pour faire progresser la circularité dans la gestion des déchets de café. Ce cadre de recherche comprend des modules de gestion des données, d’optimisation et d’évaluation financière. Dans le modèle économique 1, un groupe de cafés génère du marc de café usagé, qui est ensuite collecté par des camions électriques et transporté vers une installation de traitement pour produire du charbon actif utilisé pour la purification de l’eau, la filtration de l’air et la séparation des gaz. Dans le modèle économique 2, le marc de café est transporté à vélo vers les cafés circulaires. Ces cafés circulaires fonctionnent comme des dépôts locaux équipés de poubelles intelligentes et de technologies de pré-séchage, réduisant ainsi les risques de contamination et améliorant l’efficacité de la collecte du GCS. La SCG déshydratée est ensuite transférée des cafés circulaires à l’installation de traitement. 

Figure 1 : Vue schématique du modèle d’entreprise 2

En comparant les résultats des deux modèles d’entreprise, comme le montrent les figures 2 et 3, l’étude met en évidence des avantages tangibles tels que la réduction des coûts de collecte, la minimisation de la contamination et l’amélioration de la qualité du produit final. Elle s’aligne également sur les principes de l’économie circulaire et apporte un soutien précieux aux décideurs dans leurs efforts.

Figure 2: Itinéraires optimaux du modèle 1
Figure 3: Emplacement optimal du CC sélectionné, attribution des CS aux CC et itinéraire optimal du modèle 2

À propos du projet

Le projet « Système de gestion intelligent et durable du marc de café: de déchets à ressources » a été mené les professeurs Amin Chaabane, Armin Jabbarzadeh et Lokman Sboui, en collaboration avec plusieurs étudiant.e.s et partenaires.

Le RRECQ est soutenu par les Fonds de recherche du Québec.
Fonds de recherche - Québec