L’équipe de recherche de Sophie Bernard a développé un cadre conceptuel pour repenser les écolabels utilisés dans le secteur du tourisme. Découvrez le résumé de leurs travaux. 

Résumé

L’industrie touristique compte une multitude d’écolabels, toutefois, plusieurs manquent de rigueur, de transparence et de standardisation, rendant difficiles le choix des offres touristiques écoresponsables. La complexité du tourisme entraîne une grande variété de labels distincts. Pour répondre à cette problématique, les auteur.e.s s’appuient sur le concept de modularité et d’éco-efficience afin de concevoir une fondation pour la création d’écolabels standardisés, modulaires et mesurables, facilitant l’identification des alternatives plus éco-efficientes.

L’étude propose une méthode pour appliquer un cadre conceptuel modulaire, multidimensionnel et multiperspective, permettant de modéliser les systèmes touristiques et d’évaluer leur performance environnementale selon une échelle absolue d’éco-efficacité. Concrètement, ces systèmes sont décomposés, selon les perspectives des parties prenantes, en modules standardisés, représentant les ressources utilisées dans les offres touristiques (naturelles et produites par l’être humain). Ces modules sont ensuite évalués à l’aide d’outils d’analyse appropriés au contexte. Grâce à la modularité, la méthode facilite l’agencement et le remplacement de modules indépendants, permettant de créer des scénarios éco-efficients et d’ajuster les facteurs d’éco-efficience proposés par le cadre conceptuel modulaire. Par exemple, les modules relatifs aux ressources énergétiques, initialement conçus pour améliorer l’éco-efficience d’un hébergement en pourvoirie, sont réutilisés dans la conception de forfaits touristiques proposés par un tour opérateur, en tant qu’option d’hébergement. Les facteurs d’éco-efficience touristique, comme le niveau de consommation, permettent d’adapter les forfaits en fonction du nombre de nuitées, d’activités et de visiteurs.

Cette approche modulaire ouvre la voie à des écolabels plus flexibles, adaptables et intégrés, permettant une évaluation précise de l’éco-efficience des offres touristiques. Le projet, réalisé avec un partenaire industriel souhaitant réduire sa dépendance aux énergies fossiles, a également favorisé le transfert de connaissances sur les enjeux environnementaux en ingénierie entre étudiant.e.s de 1er et 3e cycles.

À propos du projet

Le projet « Un écolabel modulaire pour un tourisme éco efficient et circulaire : le cas d’une pourvoirie au Québec » a été mené par Sophie Bernard et son équipe de recherche composée du professeur Jean-Marc Frayret, d’étudiantes et étudiants, ainsi que de représentant.

Le RRECQ est soutenu par les Fonds de recherche du Québec.
Fonds de recherche - Québec